Le vol de l’autruche {Crysten Sullivan}

Le vol de l'autruche1

 

Bonjour les gourmands !

 

Voici enfin mon retour de lecture sur ce livre qui me faisait bien envie dès sa parution tant sa couverture pétille et oppose par l’image et le texte, une autruche légère à cette femme bien ronde ! je remercie énormément les Editions Carnets Nord pour leur envoi.

Ce roman, c’est l’histoire de Maggie, Américaine exilée à Paris ; elle est jeune et grosse. Sa surcharge pondérale lui gâche bien la vie : alors, sous couvert de témoignage, Maggie va nous livrer dès le début du roman, ses craintes, ses moments de jouissance culinaire tartinés de camembert, ses folies, sa relation avec sa chère mère, ses deux meilleurs potes Jason et Bouddha, mais aussi ses coups de gueule et sa difficulté à trouver sa place dans cette société où l’image de la perfection du 38 prime à tous les carrefours.

Cette jeune femme, à un tournant de sa vie, nous raconte alors sa surprenante embauche en tant qu’égérie dans une grosse firme multinationale. Ses relations avec sa chef sont tendues, mais quelques un de ses collègues lui montrent une affection sincère, et plus si affinités !  C’est au fil des rencontres, des difficiles passages en cabine, des premiers shooting photos que Maggie va s’ouvrir et surtout, accepter son corps jusqu’à franchir ce cap du partage charnel (oui les gros font aussi l’Amouuurr !)  et enfin sourire à la vie.

C’est un roman qui se pourrait léger si vous le lisez en diagonale, et j’ai vu pas mal de retours sur « une banale histoire d’une jeune-fille-grosse qui réussi » mais vous y trouverez un réel cheminement vers l’acceptation et le dépassement de soi, le regard des autres, souvent très dur à vivre quand il est injuste. On juge facilement, surtout si on n’y connait rien.   

 J’y ai aussi lu une réalité sur cette maladie : non les gros ne sont pas des personnes qui bouffent et re-bouffent.. Enfin si, ils mangent mais ne s’est-on pas demandé si vraiment c’était la nourriture qui les faisait grossir autant ou si « peut-être », une anomalie biologique du corps pourrait être à l’origine de cette facilité à prendre du poids ? Je n’y connais rien en biologie mais peut aisément confirmer que le corps à ses secrets, ses limites, ses points faibles, des chromosomes qui déboitent. Je suis dans le cas contraire, très très fine – maigre quoi..  et j’ai suivi bon nombre de régimes inverses, visant à me faire grossir.. Et malgré mes 6 repas par jour, je prenais difficilement 1 kilo dans le mois ! Alors que d’autres prennent 10 kilos en regardant une tablette de chocolat. Alors oui, je pense fortement que l’obésité est une maladie et qu’un peu d’empathie ne ferait pas de mal. Je pense que si le regard des autres changeait, les gros – comme les maigres, les roux, les nains,.. ne seraient pas en proie à autant de complexes et de mal être.

Dans ce roman-témoignage, j’aime forcément les messages bien dirigés contre notre chère société : comme le dit Maggie, c’est un jeu sans fin entre les médecins, l’Oms qui tente d’ouvrir les esprits et le gouvernement demandant à l’industrie agro alimentaire d’assortir leurs pubs de slogans « Mangez, bougez.. » alors que les spectateurs sont eux-mêmes avachis dans leur canapé à  saliver devant les {merdes} produits industriels surchargés en gras/sucres qui y sont présentés – et tout ça, sans bouger leurs derrières du canap’ !

Cette même société qui est à deux doigts de penser que l’obésité relève d’une infection ou d’un virus hautement transmissible.. On fabrique des gros qu’on hait ensuite..

La plume de l’auteur est à la fois joyeuse et sérieuse, douce et piquante. Maggie est une femme hyper attachante malgré son manque de confiance en elle. Mais elle est pétillante, tout sourire et possède une beauté intérieure taille XXXL. La nourriture est pour moi comme pour Maggie, un orgasme dégoulinant de saveurs, je vais au paradis à chaque bouchée, je suis en lien permanent avec mes sens !

En résumé, j’ai beaucoup aimé ce roman feelgood, au message bienfaiteur et important. Quand on aime, on ne compte qu’en triple XL.

Merci à l’auteure pour cette belle histoire, drôle, touchante et pleine d’espoir.

 

Service presse envoyé par Carnets Nord

 

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Lien de la fiche article sur le site des Éditions Carnets Nord

Paru le 5 avril 2019 ◊ 368 pages ◊ 16€ broché

 

crysten-sullivan

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