« Héla et les Quatre Royaumes » par Marie-Line Brault

« Mercredi c’est trop permis », alors on lit de la littérature jeunesse !

Bien le bonjour à tous ! Ma dernière apparition ici date du 10 novembre… Ouch. C’était déjà l’année dernière. Il était temps que je me remette en selle ! Et pour ça, quoi de mieux qu’un roman qui nous fait voyager à travers les royaumes, à dos de cheval ? Un grand merci aux éditions Fleurus pour l’envoi d’Héla et les Quatre Royaumes, par Marie-Line Brault.

Héla Deildegast se voit contrainte de quitter le Royaume des Corbeaux, où elle a grandi, pour célébrer son mariage (arrangé) avec Erebe, prince du Royaume des Dragons. Elle est accueillie dans une ambiance stricte et angoissante, on n’en attendait pas moins des Dragons ! Effrayant et craint de tous, ce royaume sait se faire entendre et respecter auprès des Corbeaux, des Hiboux et des Abeilles, les trois autres royaumes. Quand elle découvre enfin la véritable raison de cet accord entre les deux familles, elle décide de fuir, avec l’aide de son seul ami, Hermien. La jeune fille se rend alors au royaume des Hiboux, où elle est accueillie à bras ouverts, et où elle se fait de nouveaux amis : Satis, Basty et Atum. Là-bas, elle espère trouver l’aide nécessaire pour arrêter les Dragons, qui préparent une attaque contre le royaume des Abeilles. Mais sa confiance envers les Hiboux est rompue quand ceux-ci changent d’avis et décident de ne plus l’aider : ils la capturent et prévoient de la livrer aux Dragons en échange d’une récompense. Fort heureusement, ses nouveaux amis l’aident à s’enfuir de nouveau, et Basty accompagne Héla jusqu’au royaume des Abeilles. Ils font la connaissance de Shen, qui leur présente l’ambiance terrorisante qui règne sur le royaume et le souhait de révolution qui imprègne le peuple. S’en suit une terrible bataille entre Abeilles et Dragons, mettant fin aux conflits entre les royaumes.

Au départ, il faut dire que ce roman ne m’attirait pas vraiment, voire pas du tout… Ce n’est pas le genre d’histoires que j’aime lire, pas mon univers. Mais, même si je n’étais pas la plus motivée à le lire, je me suis étonnée d’avoir été assez motivée à le finir ! Car en fin de compte, on accroche à l’histoire.

Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce livre, c’est de ne pas avoir donné le rôle du « méchant » au royaume des Dragons, et ceux des « gentils » aux trois autres.

En ce qui concerne, les Corbeaux, il est vrai qu’on n’en apprend pas tant que ça à leur sujet, hormis leur grand savoir, donc on peut facilement dire qu’ils font partie des « gentils ». D’autant plus que notre héroïne vient de ce royaume.

Mais quand on regarde les Hiboux, on pense d’abord que ce sont les fidèles amis qui seront toujours là pour nous quoi qu’il arrive, jusqu’au jour où ils nous plantent un couteau dans le dos pour leur intérêt personnel. Mais, en même temps, n’avaient-ils pas besoin de cette récompense, et n’était-il pas plus prudent de ne pas se mettre plus à dos les Dragons, pour leur sécurité ?

Quant au royaume des Abeilles, on a une vraie inégalité au sein du peuple causant un réel besoin de révolte, et une vie en société basée sur la peur. Les Abeilles ont tout pour passer pour les « méchants », et pourtant, ils sont du côté de notre héroïne, et ennemis de nos ennemis.

Ce roman est simple et rapide à lire, les personnages sont très attachants (enfin, pas tous, ça va de soi) et chacun a son rôle à jouer, important ou pas. La solidarité est, selon moi, le thème principal de cette histoire : si Héla a réussi sa mission, c’est grâce à ses amis ! C’est grâce à eux qu’elle a pu avancer tout au long de son aventure !

Ce n’est pas un livre que j’ai adoré, mais que j’ai quand même apprécié lire malgré le fait que l’histoire en elle-même ne m’attire pas. J’en garde un bon souvenir et vous le conseille. Si ce petit aperçu vous plaît, alors ce roman risque de vous plaire aussi !

Je vous souhaite une heureuse journée, à bientôt,

Cornélia.

Fleurus – Parution le 1er octobre 2021 – 240 pages – 14,90 €

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« Le Réseau Phénix » de Peggy Boudeville

« Mercredi c’est trop permis » et la littérature jeunesse, c’est par ici !

La Seconde Guerre Mondiale, ça vous parle ? Personnellement, je n’étais pas encore née… Mais ce n’est pas pour autant que je n’ai pas été ravie de recevoir ce petit trésor qu’est « Le Réseau Phénix » écrit par Peggy Boudeville, ni même de l’avoir lu. Pour cela, je remercie les éditions Fleurus ! Et comme il est de mon devoir de partager avec vous ce que j’ai pensé de ce livre, j’y vais sans plus tarder !

Dans ce roman, l’histoire est racontée depuis deux époques différentes. D’un côté, nous avons Cécile, Solange et Paul qui vivent l’occupation allemande entre 1940 et 1944. De l’autre, Ben et Mona qui découvrent leurs existences en 2019 et décident de mener leur enquête pour en savoir plus !

Cécile et Solange sont deux amies d’enfance de seize ans qui sont contraintes à fuir Amiens avec leurs parents. Pour cause : les bombardements. Sur leur chemin, ils font la rencontre de Paul, du même âge que les deux filles. Les trois adolescents se lient d’amitié et décident de se soutenir dans ce chaos. Une fois les bombardements passés, Cécile, Solange et leurs familles peuvent revenir vivre à Amiens, et Paul finit par les rejoindre. Mais même si tout a l’air d’aller mieux pour eux, ce n’est pas vraiment le cas. Ces bombardements n’étaient que le début de leurs ennuis car désormais, ils vivent sous l’occupation allemande. Cécile est juive et est prise au piège. Elle rencontre par hasard, Jean, qui va l’aider à se sauver. Tous (ou presque) sont révoltés et déterminés à récupérer leur pays et s’allient en créant un groupe de résistants qu’ils décident de nommer « Le Réseau Phénix » où chacun a son rôle à jouer.

Ben et Mona sont frère et sœur. Le jour où Ben fait la surprenante découverte d’une vieille valise cachée chez lui et contenant, probablement, les affaires d’un groupe de résistants de la Seconde Guerre Mondiale, il appelle sa sœur à l’aide pour lui proposer d’enquêter avec lui. Ben et Mona se lancent alors à la recherche d’indices et d’autres informations sur ce groupe afin d’en savoir plus à son sujet…

La belle couverture rouge et bleu/vert de ce roman m’ayant déjà beaucoup plu, j’en attendais autant du récit et je n’en ai pas été déçue. Il nous raconte une belle histoire plongée au cœur de ce tragique évènement qu’est la guerre.

« Le Réseau Phénix » est un roman très instructif : on y apprend les circonstances de l’occupation allemande en France dans les années 1940, comme les inégalités, l’étoile et le couvre-feu, par exemple. Il nous fait découvrir la Seconde Guerre mondiale depuis les civils français, qui gardent l’espoir que bientôt, tout s’arrange pour eux. On essaye de se mettre à la place des personnages, d’imaginer ce qu’ils ressentent quant aux conditions dans lesquelles ils vivent malgré eux.

Au-delà de ça, il y a ces superbes descriptions, notamment de paysages, mais également des personnages, et des évènements (comme un attentat). Elles sont une partie importante du roman et sont précises et agréables à lire. Les personnages sont très bien développés, on imagine l’apparence de chacun d’eux et leurs caractères.

Ce livre traite de l’entraide et du courage avec ses personnages solidaires et déterminés à libérer leur pays.

En conclusion, « Le Réseau Phénix » est un livre que je conseille grandement, notamment si vous êtes passionnés d’Histoire !

En espérant vous avoir éclairé sur ce roman, je vous souhaite une heureuse journée, et à bientôt,

Cornélia.

Fleurus – Parution le 10 septembre 2021 – 256 pages – 14,90 € – Dès 12 ans

« Marin, Félix et l’île aux oiseaux » d’Erwan Bargain et Julia Wauters

« Mercredi c’est trop permis » et d’ailleurs, aujourd’hui on part sur l’île aux oiseaux !

Bonjour à vous, amis de la ville ou de la nature. Les éditions Hélium nous proposent un petit séjour avec Marin et Félix sur l’île aux oiseaux, alors merci à eux ! Vous êtes partants ?

Marin et Félix sont deux hommes qui vivent chacun sur leur jolie île déserte personnelle. Jusqu’à ce qu’ils se rencontrent et découvrent qu’en réalité, sans s’en rendre compte, ils partagent la même île… Ils se disputent l’île, mais, heureusement, Marin a une idée ! Il propose à son rival de construire un mur pour délimiter l’île en deux afin que chacun en ait sa partie. Félix approuve l’idée et ils commencent tous les deux la construction de ce mur. Ils y passent des jours et des jours, tous les deux très motivés par leur projet. Mais, en fin de compte, à passer autant de temps ensemble, ils ont fini par s’apprécier. Alors à quoi bon construire un mur s’il sépare deux amis ?

Si je devais choisir un mot pour décrire cet album, j’hésiterais entre coloré et rencontre. Les illustrations, réalisées par Julia Wauters, sont simples, attrayantes, colorées, elles respirent la nature et la présente comme un petit coin de paradis.

L’histoire, par Erwan Bargain, parle de deux hommes qui se rendent compte qu’au final, ils ne se détestent pas tant que ça. On dit que c’est la première impression qui compte, et bien pas dans ce livre ! Marin et Félix se sont contentés de leur désaccord, leur première rencontre pour croire qu’ils ne pourraient pas s’entendre et ont bien fini par comprendre que finalement, si. En fin de compte, pour qu’ils s’apprécient, il suffisait qu’ils essaient. C’est une jolie histoire d’amitié car ces deux personnages qui voulaient à tout prix ne plus se voir, ont fini par décider qu’ils se sentiraient bien mieux tous les deux !

« Marin, Félix et l’île aux oiseaux » est un très beau livre qui, je pense, pourrait être très apprécié par les plus jeunes, et même leurs parents. Et si vous aimez les oiseaux, sachez que l’on en trouve sur presque toutes les pages ! (Dommage… Il y a une page où il n’y en a pas…)

Heureuse journée à vous,

Cornélia.

Hélium – Parution le 20 octobre 2021 – 40 pages – 16,90 € – dès 6 ans

« La vie en rose de Wil » de Susin Nielsen

« Mercredi c’est trop permis », comme dit Félicie, alors parlons littérature jeunesse !

Et oui, c’est moi Cornélia, je suis de retour ! Non pas pour vous jouer un mauvais tour, mais pour vous partager mon tout premier avis de lecture. Car j’ai reçu – il y a environ un mois – un roman des éditions Hélium, que je remercie, ainsi que Sylvie, pour leur confiance. Alors, voici le petit bijou :

Si vous vous demandez si « La vie en rose de Wil » fait voir la vie en rose, la réponse est probablement oui, à quelques exceptions près…

Il faut dire que Wilbur, 14 ans, vivant à Toronto, n’a pas une adolescence de rêve : mal dans sa peau et avec peu d’amis… Entre son job dans une sandwicherie où il n’est pas respecté et le lycée où il est harcelé, il tient le coup comme il peut ! Heureusement, ses adorables mères, ses deux seuls amis et son fidèle chien à courtes pattes, Templeton, sont là pour le soutenir.

Arrive le jour où M. Papadopoulos, le sympathique chef de la fanfare, décide d’organiser un échange linguistique avec une école parisienne (pour des raisons peu professionnelles, puisque c’est surtout pour avoir l’occasion de revoir une certaine mademoiselle Lefèvre… mais l’amour n’attend pas les vacances donc on ne lui en veut pas 😉). Wil tombe amoureux de sa surprenante correspondante, Charlotte, dès son arrivée à Toronto. C’est là que la mission commence : son meilleur ami Sal (85 ans,­­­­­ amoureux de Paris et de sa femme qui n’est plus de ce monde), son ami Alex (avec qui il joue en musique ses poèmes) et Fabrizio (le copain d’Alex) l’aident à avoir confiance en lui et à s’affirmer pour tenter de conquérir le cœur de la jolie parisienne. Mais une complication pointe le bout de son nez car Wil doit d’abord rassembler la somme nécessaire à son départ pour Paris, afin de pouvoir partir rejoindre Charlotte. Ce qui n’est pas une mince affaire depuis que ses mères (surnommées « Les Mapas ») ont toutes les deux perdu leur emploi. Elles doivent redoubler d’efforts (et faire des concessions) pour ne pas perdre leur maison et permettre à leur fils de voyager à Paris. Mais, heureusement pour eux (et pour nous), les Mapas sont de vraies rigolotes, débordantes d’amour et de bonne humeur ! Ce qui rattrape un peu les mauvaises nouvelles…

Roman dès 11 ans, « La vie en rose de Wil » aborde des sujets forts et souvent complexes, notamment de l’adolescence, mais pas que ! Il présente aux jeunes ados les « étapes » de la vie et les difficultés que l’on peut y rencontrer à travers ses personnages. En commençant par Wilbur, presque 12 ans, puis 14, ainsi que ses camarades, qui nous montrent comment « sortir de sa coquille », prendre confiance en soi et enfin découvrir le monde. Suivis des Mapas, mères d’un garçon, elles ont des responsabilités que l’on n’a pas à 14 ans. Les enjeux et les difficultés ne sont pas les mêmes, sans être pour autant « plus importants que… » car chaque problème est important à sa manière. Enfin, à travers Sal. Le « jeune homme de 85 ans » nous apprend à prendre conscience que la mort existe car on a parfois tendance à l’oublier, ou à ne pas vouloir y penser. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas vivre ! Sal n’a pas peur de la mort et ne regrette rien de sa vie. Il souhaite que Wil profite un maximum de son voyage à Paris sans se prendre la tête, juste qu’il soit heureux et qu’il voit la vie à la française ! (et en rose, pourquoi pas ?)

Une histoire instructive, drôle et facile à lire. Moi qui ai tendance à lâcher un livre par un petit ennui entre deux pages, je n’ai eu aucun souci à lire celui-ci. Les évènements s’enchaînent assez rapidement – ce qui laisse, en effet, peu de place à l’ennui – mais sans pour autant qu’il soit omis quelque détail ou information qui soit nécessaire à la compréhension de l’histoire. Les lieux et personnages (la plupart très attachants, soit dit en passant) sont suffisamment bien décrits à mon goût – on imagine bien chacun d’entre eux.

J’ai beaucoup aimé l’idée du partage d’extraits de poèmes du personnage de Wilbur en début de chapitres. J’ai trouvé intéressant d’apprendre à le connaître à travers ses œuvres qui apportent des détails sur lui, notamment sur ce qui le préoccupe, puisqu’il écrit des poèmes en lien avec les situations qu’il vit et ce qu’il ressent. On comprend que c’est en écrivant qu’il « se confie » sur ses inquiétudes et ses sentiments.

Tout ça pour dire que ce fut une agréable lecture – que je conseille, bien entendu, à partir de 11 ans et aussi pour les plus grands !

Heureuse journée à vous,

Cornélia.

Hélium – Parution le 25 août 2021 – 224 pages – 14,90 € – Dès 11 ans

Présentation…

J’avais prévu de commencer ceci en disant bonjour, mais tout compte fait je ne sais pas trop comment m’y prendre. J’ai finalement décidé de commencer ceci avec la phrase précédente – il faut bien commencer par quelque chose. Et puisque je m’incruste aujourd’hui dans ce petit bout de monde, une présentation serait sans doute la bienvenue ! Je me dois aussi de vous prévenir que je ne suis pas très douée lorsqu’il s’agit de me présenter… Mais, on dit que le plus important est de faire de son mieux, et c’est ce que je pense 🙂 Alors je vais faire de mon mieux et du mieux que je peux :

Je suis Cornélia et comme mon âge – à mon humble avis – n’est pas ce qu’il y a de plus important à savoir sur moi, je vais seulement vous donner quelques indices : je fais partie de la tranche d’âge des fugues loin de la maison familiale, du décrochage scolaire et de la découverte de différents loisirs comme la cigarette et l’alcool, d’après Internet. Heureusement, ce n’est pas mon cas ! Cependant, j’ai eu droit aux discours et aux coups de pression en ce qui concerne l’orientation et le travail fourni en classe. Au temps pour moi, ça ne me concerne pas non plus :’) Je sais ce que je veux faire de ma vie : j’aimerais être écrivaine. Et j’ai tendance à écrire des phrases longues, voire très longues… J’adore l’art, principalement la littérature et les arts plastiques, suivis de la musique et du cinéma.

Je n’arrive pas dans un monde entièrement nouveau – bien que je n’y connaisse pas grand chose encore. Un jour, je suis partie en voyage à bord d’un splendide bateau, accompagnée de camarades. Ce groupe de moussaillons composé de jeunes de 8 à 18 ans – si mes souvenirs sont bons – avait pour unique but d’explorer ces océans de mots que sont les petits trésors de la littérature jeunesse, en lisant des manuscrits d’auteurs et en donnant leur avis, leurs ressentis et leurs conseils – si nécessaires. En fonction, la maison d’édition décidait si l’histoire allait être éditée ou non. Malheureusement, attaqué par de terribles vagues qui ont causé la perte de très talentueux marins, le bateau a dû jeter l’encre. Mais, même si cet arrêt improvisé m’a attristée, je garderai toujours un bon souvenir de cette aventure qui m’a permis de rencontrer de très belles personnes – dont un très grand magicien – et de découvrir un nouveau monde qui m’a beaucoup appris sur les étapes de l’édition.

Et si jamais vous vous posiez la question : non, je ne débarque pas de nulle part ! Félicie m’a proposée de partager son univers, ici, sur ce blog. D’ailleurs, coucou à toi et merci pour cette superbe proposition 😀 J’en suis enchantée et je compte bien me marrer ici.

Je reprends donc du service ! Mais cette fois, je m’éloignerai un peu de l’eau et je resterai les pieds sur Terre. S’ils ne décident pas, sur un coup de tête, de s’envoler. Je vous partagerai avec joie mes retours de lectures qui pourront peut-être vous donner envie de lire aussi.

Bien, j’espère avoir réussi cette présentation que j’imaginais plus courte, je l’avoue :’) J’ai déjà pas mal écrit, donc je vous souhaite une agréable journée. À bientôt,

Cornélia.