Les petits derniers… #18

Une catégorie dont on se passerait bien tous.. mais qui fait quand même vachement plaisir, Avouons-le ! Voici les « Petits derniers » sur l’immense pile de Félicie et de sa buissonnière désormais (autant vous dire qu’on double la cata..).

Les Petits Derniers

 

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Avant, c’est à dire quand je vivais au bateau, les livres numériques prenaient de la place sur un disque dur.. point. On ne voit pas l’ampleur des dégâts.

Mais depuis le retour sur terre, je palpe bien la chose 🙂 mon petit meuble se rempli à vue d’œil et je dois déjà mettre les livres sur des doubles rangées… J’ai le choix de ne plus acheter de livres ou de racheter un meuble ! Gros dilemme et aucune volonté..

En attendant, je continue à fouiner les brocantes et autres joyeuseries où l’on trouve des livres d’occasion.. et voilà le travail.

 

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Chocolat de Joanne Harris

Séduites par Lansquenet, Vianne Rocher et sa fille Anouk décident d’y établir leur chocolaterie. Mais dans ce petit village du sud-ouest de la France, le père Reynaud veille sur ses ouailles comme la cuisinière surveille le lait sur le feu. Aussi voit-il en l’ouverture de La céleste Praline l’oeuvre d’une sorcière. Et s’il avait raison ? Joanne Harris nous offre une ode gourmande à la tolérance et au plaisir.

Litt. Anglaise – Amitié – Religion – Amour

 

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Le goût de la mère d’Edward St Aubyn

Déshérité, Patrick Melrose traverse une crise d’un genre particulier. Enfant abusé, adolescent camé, jeune mondain, il est désormais mari et père. Sa femme, obszédée par leurs enfants, le laisse à son trouble. Terrifié à l’idée de transmettre ses névroses, il retrouve le goût de la dérive : celui du bourbon, des drogues et des anciennes maîtresses. La crise de la quarantaine se déguise en comédie…

Litt. Anglaise – Nevrose – Drogue

 

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Le pari des guetteurs de plumes africaines de Nicholas Drayson

Le très réservé et très honorable M.Malik, résident de Nairobi, est en secret éperduement amoureux de Mme Rose Mbikwa, qui conduit chaque mardi matin la promenade ornithologique. Alors que M.Malik est sur le point d’inviter Rose au bal annuel du Hunt Club, le très tapageur Harry Khan arrive en ville et laisse clairement entendre qu’il a lui aussi des vues sur Rose. Un pari s’organise : celui des deux qui apercevra le plus grand nombre d’oiseaux invitera Rose au bal. Mais M.Malik n’est pas si facile à battre. Il use de méthodes tout à fait inattendues avec des expéditions dont il a le secret. L’air de rien, il est bien décidé à gagner le pari des guetteurs de plumes africaines…

Litt. Anglaise – Oiseaux – Humour – Kenya

 

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Petits moments de bonheurs volés de Francesco Piccolo

Errer de nuit dans les rues désertées de Rome en plein mois d’août. Admirer le mouvement d’une femme qui attache ses cheveux. Reconnaître une bouteille de vin voyageant au gré des dîners entre amis. Monter dans le train et espérer trouver quelqu’un à sa place pour l’en chasser avec délectation.
Tous ces plaisirs inavouables, ces moments délicieux qui font jaillir en nous un bonheur inattendu …

A mi-chemin entre Je me souviens de Perec et La Première Gorgée de bière de Philippe Delerm, Francesco Piccolo nous livre un catalogue irrévérencieux, universel et poétique de ces moments si particuliers pendant lesquels on ressent une joie inépuisable.

Litt. Italienne – Humour – Absurde – Anecdote – Bonheur

 

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Nos âmes la nuit de Kent Haruf

Dans la petite ville de Holt, Colorado, déjà théâtre des événements du Chant des plaines, Addie, 75 ans, veuve depuis des décennies, fait une étrange proposition à son voisin, Louis, également veuf voudrait-il bien passer de temps à autre la nuit avec elle, simplement pour parler, pour se tenir compagnie ? La solitude est parfois si dure…

Bravant les cancans, Louis se rend donc régulièrement chez Addie. Ainsi commence une très belle histoire d’amour, lente et paisible, faite de confidences chuchotées dans la nuit, de mots de réconfort et d’encouragement.

Une nouvelle jeunesse apaisée, toute teintée du bonheur de vieillir ensemble.

Mais voilà, bientôt, les enfants d’Addie et de Louis s’en mêlent, par égoïsme et surtout par peur du qu’en-dira-t-on.

Litt. Américaine – Solitude – Vieillesse – Amour

 

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Réparer les vivants de Maylis de Kerangal

« Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps ». « Réparer les vivants » est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour.

Litt. Française – Dons d’organe – Deuil

 

Il n’y a que celui de Maylis de Kerangal que je connaissais, les autres ne sont que des envies sur le moment. Le roman de Joanne Harris a eu son adaptation au cinéma, chose que je ne savais pas !

Un roman à me conseiller parmi ces nouveaux arrivés ?

 

 

Bon dimanche à vous les copains lecteurs ..

Au détour d’une rue.. Lisbonne

Hey bom dia ! ça va comment chez toi  ?

Avec ma buissonnière, nous avons commencé nos petites ballades dans Lisbonne : mais le premier jour, c’est toujours free style. On part sans savoir où l’on va et on savoure.

Au détour d’une rue, on tombe sur cette « Librairy Old Style », je ne sais comment l’appeler 🙂 De la rue, ça fait vraiment gros bordel, mais c’est ce que j’aime aussi… Bien que les belles librairies soient clean et agréables pour arpenter les allées, celles ci sont cools aussi car on peut y dénicher des trésors.

Ça c’est valable en France, au Portugal, tu y va juste pour le coup d’œil et pour prendre une photo pour les copains ! Sauf que cette fois ci, un panneau étrange a attiré notre attention : 1€. C’est le truc qui te fais – à peine – hésiter,  même en portugais !

 

C’est donc – juste pour voir –  que nous sommes rentrées dans ce couloir bordélique. On ne passe pas à deux et si par malheur une personne vient en face, et bien chacun escalade la pile à coté de lui pour laisser passer l’autre. Pratique quoi.

Il eut été chouette de ressortir après la photo, sauf que… on a vu la couverture d’un livre en français ! puis deux.. puis 3.. et ce fut la cata. Nous nous sommes donc installées sur une pile et on a vaguement épluché les bouquins poussiéreux.

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En 10 minutes top chrono (nous étions attendues), voilà les trésors dénichés, que du vieux !

» » L’ile de Corail de Robert Ballantyne – Edition Fernand Nathan de 1947

L’Île de corail est un roman écrit par l’auteur écossais Robert Michael Ballantyne et paru en 1858. Robinsonnade, l’histoire raconte les aventures de trois garçons seuls survivants d’un naufrage et échoués sur une île de l’océan Pacifique.

» » Naufragés à la dérive de Guglielmo ValleEditions Robert Laffont {coll° Plein Vent} de 1969

Un professeur de psychologie relativement âgé et un jeune garçon de 17 ans, fils trop gâté d’un riche industriel, échappent au naufrage du Koral Maru et se retrouvent dans un canot de sauvetage,n au milieu du Pacifique. Leur aventure, riche d’évènements tragiques et inattendus, est aussi et surtout l’histoire de deux êtres qui n’auraient jamais pu se comprendre dans la vie de chaque jours mais que le danger rapproche et lie d’une profonde amitié…

» » Florilège du Moyen Age – Classique des librairies Hachette de 1963.

Un livre que j’ai pris pour travailler le français avec ma buissonnière. Elle est très littéraire et j’ai envie de plonger quelques années en arrière afin de voir un peu l’évolution de notre langue (ou constater son appauvrissement 😦 )

Les deux livres qui suivent ont été sélectionnés violemment par cette même buissonnière.. elle s’est littéralement jetée dessus dans la librairie !

» » L’enfant de volupté de G. d’Annunzio – Editions Calman-Levy – une dédicace de 1928 sur la première page.

C’est en 1889 que Gabriele D’Annunzio (1863-1938) publie son premier chef-d’œuvre, L’Enfant de volupté («Il Piacere»). Son héros, Andrea Sperelli, aristocrate raffiné, artiste classicisant et précieux, a pris pour dieu l’amour. Amour sensuel qui le lie à la brûlante et maladive Elena, amour plus spirituel, poétique, de Maria : deux formes du désir qu’il rêve d’harmoniser dans une synthèse parfaite. Le luxe des bals et des palais romains, les splendeurs baroques de la Ville éternelle secrètement hantée par la mort, forment le décor somptueux et pathétique de cette quête promise à l’échec. Sensualité et spiritualité, culte du Surhomme nietzschéen et fascination de la morbidezza, exaltation du Moi et tentative désespérée de conjurer la faiblesse intérieure : dans ce roman suave et sombre, où l’on a pu voir l’expression achevée du «décadentisme», se réfractent tous les thèmes de l’œuvre de D’Annunzio – et la sensibilité même de sa «fin de siècle».

Il est clair que ce livre n’est pas du tout pour elle 🙂 Je le garde pour plus tard. Mais elle adore les vieux livres, très vieux, comme celui qui suit.

» » Trois contes des Oeuvres de Flaubert – Editions ? livre trop abimé ! 1926 ?

Un coeur simple – La légende de St Julien l’Hospitalier – Hérodias

« Je me souviens d’avoir eu des battements de cœur, d’avoir ressenti un plaisir violant en contemplant un mur de l’Acropole, un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien! je me demande si un livre, indépendamment de ce qu’il dit, ne peut pas produire le même effet.
Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l’harmonie de l’ensemble, n’y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d’éternel comme une principe? « Ce principe, évoqué par Flaubert à l’adresse de son amie George Sand, c’est celui des Trois contes qu’il publie en 1877, trois ans avant sa mort, et qui sont comme le testament littéraire où s’affirme son ultime conception de l’écriture.
Récits éblouissants, limpides, et cependant énigmatiques. Un cœur simple, La Légende de saint Julien l’Hospitalier et Hérodias nous conduisent de l’Occident moderne à l’Orient des débuts de notre ère: entre mots et images, ils nous parlent du quotidien et du sacré, et de notre inexorable besoin d’éternité.

Ce livre est une dentelle,  la couverture abimée par le temps ou une catastrophe vu son état.. mais lorsqu’elle l’a vu, j’ai eu droit à des yeux de cocker.. tu imagines bien quoi ? par précaution, nous l’avons mis dans une housse plastique pour ne pas qu’il contamine les autres livres chez nous. Elle a hâte de commencer à le lire

 

 

Voilà le premier tour surprise des librairies de Lisbonne. Nous avons prévu d’aller à LX Factory, la librairie Ler Devagar, très réputée.. La batterie de l’appareil photo est chargée, le sac à dos vide et la carte bleue prête : on n’est jamais à l’abri d’un livre sauteur !)

Et toi, tu es vieux livres ou pas ?

A tout bientôt !