Et demain l’éternité – Le café des âmes perdues {Virginie Sarah-Lou}

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Bonjour à tous,

Un livre que l’on traine à lire ne présage rien de bon..

A contrario, celui que l’on a du mal à poser ou qu’on ne lit que d’une traite fait son job de pépite au goût de trop peu. La « faute » à la plume de l’auteur, à l’histoire, à nos expériences, à tout ce qui nous interpelle, nous bouscule, nous fait crépiter au fond de nous même.

C’est ce qui m’est arrivé avec le roman de Virginie Sarah Lou « Et demain l’éternité ».

J’ai lu ce livre dans l’après midi, totalement happée par cette histoire atypique gorgée de messages. On peut dire qu’elle m’a parlé. Et bien comme il faut.

Juliette héroïne de ce roman, la trentaine, un brin rebelle, atta-chiante, un peu campée sur ses positions mais pleine de vie et de projets, c’est une jeune nana d’aujourd’hui quoi.. Très vite, nous partons dans un monde parallèle, aussi proche que lointain, suivant notre état d’esprit. Juliette y est aussi. Sous formes de visions d’abord, elle voyagera dans ce monde où les protagonistes ont l’air de la connaitre sous le nom d’Heri, mais elle, n’en a que de vagues ressentis, parfois troublants. Quel lien entre ces deux mondes ? Au fil des voyages, elle apprend qu’elle est Archange, qu’elle a été bannie du royaume et qu’elle n’a pas que des amis ! Alors qui est-elle en réalité ? Pourquoi être bannie du monde des Anges ? Et que fait-elle dans ces deux mondes aujourd’hui ? Des personnages multiples gravitent autour d’elle, certains qu’on aimerait plus mis en avant, d’autres que l’on déteste dès le début.. mais qui ne pouvaient pas êtres autrement. Nous y croiserons le trio d’amis, un barman aux allures d’ange gardien, Lucifer, Dieu et j’en passe..

Sous couvert d’humour léger, de finesse et d’ironie, ce roman cache de multiples thèmes universels : la spiritualité, la religion, les Anges-gardiens, mais aussi d’autres sujets qui nous préoccupent tous les jours. L’auteure envoie quelques jolis pieds de nez à nos politiques, notre société et ses fichus codes, à nos prêtres et nos curés. A notre Dieu. Lequel ? Celui que vous voulez. C’est un livre qui se pourrait léger mais qui regorge de messages très forts à qui voudra les entendre, à celui qui osera s’ouvrir.

Ce roman c’est finalement l’histoire de notre vie à tous : Juliette c’est vous et moi, avec nos questions existentielles, nos batailles permanentes du bien du mal, de notre place dans la société et l’importance que l’on donne à notre vie et à nos choix personnels : ah.. le libre arbitre, – sujet fort du roman, c’est notre capacité à lui laisser une place pour assumer nos faiblesses, nos actes et jugement. Doit-on forcément accuser Dieu – ou les autres – de nos pêchés ? Reste-t-on humain en cas de faute ? Pourquoi avons tant de mal à accepter notre sort la vie, la mort ?

Virginie Sarah Lou nous promène gentiment dans les tréfonds de l’âme spirituelle humaine, dans notre vie sans cesse arpentée par nos tiraillements : le coeur, la raison, le bien, le mal.. Vivre ou s’éteindre, la vie après la mort. Cependant, une part de sadisme bien dosé parcourt les lignes, elle écrit des choses qu’on ne voudrait pas forcément lire, nous pousse dans nos retranchements, nous demande de revoir nos jugements, bouscule nos croyances ou notre liberté de ne pas y croire. Sommes nous guidés, seuls, bons ou mauvais : quand vous aidez la vieille dame à traverser la route.. ou bien même lorsque que vous souhaitez poliment que votre enfant marche sur un légo mal rangé.. Avouez.

Malgré des thèmes sensibles et intemporels, l’alternance régulière des deux mondes et des personnages y appartenant, tout y est particulièrement bien orchestré et sans fausse note. C’est dense,  455 pages tout de même, mais il fallait bien cela pour placer le décor et laisser s’imbriquer les deux entités sans s’y perdre. Malgré tout, le vocabulaire est subtil, bien choisi, actuel et tout se lit vraiment bien. C’est une lecture réellement optimiste !

Alors, roman fantastique ? Religieux ? Philosophique ? Utopique ? Développement personnel ? C’est un peu tout cela, vous mélangez et dégustez..

Le twist final.. pff que dire ?. Il arrive aussi soudainement que la tasse de café qui se renverse sur votre jupe alors que vous étiez sagement à piaffer avec Juliette. Il déboule en 3 secondes, sur une seule ligne et nous met une claque monumentale. Surprenant, inattendu, injuste. Signe qu’elle m’a bien embarquée, j’ai eu un choc, ma réaction n’a été qu’une suite d’onomatopées très  @]ç@0*. Elle m’a mise face à ma plus grande angoisse. Celle qui m’a valu quelques séances allongée sur un divan.. J’ai détesté l’auteure pour ça, vraiment, mais en même temps, Virginie Sarah Lou est crédible jusqu’au bout, elle assume et signe là un putain de roman savamment travaillé et abouti. La boucle est bouclée.

Je n’ai pas à vous dire comment lire et interpréter ce livre.. moi la première, si on était venu me dire comment lire After pour l‘apprécier, j’aurai bien gentiment proposer d’aller garder les cochonnes ailleurs. Donc idem ici. Lisez le à la plage, tranquilou en surveillant les enfants, ou bien confortablement installé dans votre bulle préférée.. Mais de grâce LI-SEZ – LE, ne laisser pas promener vos yeux sur les lignes… Non, Li-sez-le. Imprégnez vous,  réfléchissez, ouvrez-vous.

Je ne doutais pas du tout de l’écriture de l’auteure mais ne m’attendais pas à un tel roman : il est évident qu’un écrivain est né avec cette histoire aux mélanges de genres : « Et demain l’éternité » est inclassable  parce que le fantastique danse avec la spiritualité, la vie avec le rêve, la religion avec l’enfer. Une seule phrase nous vient après notre lecture : Et pourquoi pas ?

Lisez le.

 

Merci aux Editions Nouvelle Bibliothèque et à l’auteure pour m’avoir permis cette lecture ♥

 

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Et demai l'eternite

 

Lien pour commander le roman sur le site des Editions Nouvelle Bibliothèque

Lien du trailer, foncez !!

Lien de la page fbook de l’auteure

Lien du blog de l’auteure

 

 

Parce que le roman est rempli de messages subliminaux, ravie d’avoir croisé

ta route ma Briquette 🙂

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Grand froid {Cyril Carrère}

Grand froid

Bonjour à tous !

Une couverture soignée d’un titre plus qu’imagé : Grand froid. Il y a des romans qui annoncent la couleur dès les premières pages.. Ici la règle est confirmée, pas le temps de s’installer tranquillement dans le sofa que nous sommes déjà ‘sur le cul’.

Trois pages et bim, un mort, tragique, soudain, alors qu’on aurait pu se dire qu’il ou elle ferait un bon personnage principal. C’est finalement Lucas, médecin urgentiste Nantais, qui sera notre héro ; il se retrouve plongé malgré lui au beau milieu d’un cauchemar dont il se serait bien passé. D’un jour, sa vie bascule, son cocon explose et son quotidien se verra quelque peu mouvementé.

Passé le choc du premier évènement, nous tomberons dans un engrenage qui n’en fini pas de nous faire tourner la tête :  des faux semblants, des pièges, des inconnus, Lucas nous emportera avec lui, au milieu des mensonges et des rencontres qui l’entourent.

Les divers personnages arriveront tour à tour, chacun avec son lot de secrets et de pouvoir{s} : ils vont eux aussi distiller des informations qui nous mèneront sur une piste, puis une autre, et puis non. Ils ont ce point commun de vouloir protéger de lourdes infos et certains n’hésitent même pas à se rallier à la mauvaise cause, en laissant des victimes sur place.

Je me dis souvent que les personnes que l’on croise sur notre route ne sont pas là par hasard : elles ont toutes à nous apporter : nous faire grandir ou réfléchir. Peut être est-ce vrai encore ici : les rencontres de Lucas seront tour à tour bénéfiques ou influentes et nous mettent dans de dangereuses postures, allant jusqu’à eux même se mettre en danger.

L’intrigue est présente en continue et c’est bien à nous de démêler le vrai du faux, les gentils des méchants. Les actions vont crescendo, les rebondissements abondent sans jamais nous assommer ; nous reprenons notre respiration pour mieux repartir sur les indices distillés ça et là, des doutes vite effacés jusqu’à un dénouement qui dégèle à la toute fin pour faire exploser nos vies et nos croyances : on y est, l’haleine des protagonistes est glaciale, on a froid dans le dos…

Tout cela grâce à la plume vive et très visuelle de l’auteur qui ne nous laisse pas indifférent. Il sait nous emmener là où il veut et nous plante au beau milieu de nos craintes. Il nous surprend et nous pousse dans nos retranchements. C’est net, précis, sans bavure – ou presque.

Pas de doutes, l’auteur  signe là un thriller très efficace qui n’aura de cesse de vous faire courir vers la vérité,  tout en surveillant vos arrières.

Je souhaite un énorme succès Cyril Carrère, pour ce second roman et lui souhaite tout le meilleur pour la suite.

Un grand merci aux Editions Nouvelle Bibliothèque pour cette lecture.

 

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Résumé : Le jour où sa mère est retrouvée morte, la vie de Lucas bascule.
Délaissé par la police qui conclut à un suicide, ses doutes l’incitent à surmonter sa douleur pour mener sa propre enquête. La lettre anonyme qu’il reçoit confirme ses soupçons : quelque chose ne tourne pas rond. Et lorsqu’un mystérieux individu s’attaque à ses proches, il n’a plus qu’une solution : lui échapper et tout faire pour établir la vérité…

GRAND FROID a été finaliste du concours thriller VSD-Michel BUSSI 2018. Il s’est classé premier au terme du vote de la communauté de lecteurs.

Editions Nouvelle Bibliothèque ◊ 367 pages ◊ 18€ ◊ sortie 22/11/2018

So long, Alice {Constance Dufort}

So long Alice

Olà les pirates !

Je vous présente aujourd’hui une nouvelle lecture proposée par les Éditions Nouvelle Bibliothèque. Il s’agit du roman « So long, Alice » de Constance Dufort qui sort le 25 juin.

Lien pour le trailer c’est par ici !

Un titre avec ce prénom si évocateur a tout ce suite fait tilt chez moi, le résumé continue de me mettre sur une voie, le trailer aussi..  mais malgré cette couverture, très moderne et pourtant si jolie, je n’ai pas vu les messages subliminaux pourtant évidents.

Dès les premières pages, l’auteure nous emporte dans la jeunesse écorchée de la jeune Alice, ado un peu rebelle et insouciante, décidée à retrouver son frère qui a quitté la maison familiale, un peu trop brutalement. Alors qu’elle ère dans Manhattan, que ses recherches n’aboutissent pas comme elle le souhaite et que sa santé est au plus mal, elle sera recueillie par une drôle de famille aux allures quelques peu familières et déroutantes.

Petit à petit, l’auteur nous ballade, que ce soit dans Central Park, ou au milieu d’une fiction qui nous rappel des choses : des éléments, des personnages, dissimulés ci et là, frôlent nos souvenirs…. l’approche est sensible mais n’empiète pas c’est notre imagination fait le reste. Et pour le coup, la couverture prend tout son sens.

De l’autre coté du miroir, dans ce conte moderne, nous retrouvons aussi des sentiments universels et importants à notre construction, à notre bonheur : l’espoir, la confiance, l’accompagnement, mais aussi le deuil et l’acceptation. Ne pas sombrer malgré les échecs, les déceptions. Alice sera confrontée à ça, en tombant dans cette famille. Ses doutes et ses attentes seront bousculés, ce frère qui ne revient pas, malgré sa détermination à le chercher.. Et puis cette étrange hôtesse est elle aussi énigmatique, est-elle dangereuse ou simplement malheureuse ? Est-elle seule dans sa folie ?

Pour présenter Alice, l’auteur met l’accent sur une personnalité assez solitaire, mature, un peu têtue et un  peu brute. A 14 ans, on se croit tout permis mais surtout, on pense tout savoir, on est déterminé. A nous le monde ! Son personnage en est tout de même touchant.

La jolie plume de Constance Dufort, nous emporte dans les rues de Manhattan, à la recherche de cet être cher, ou dans le clan uni d’une famille meurtrie, à la recherche de l’être perdu. Un savoureux mélange d’un conte moderne alliant drame, poésie, humour, désillusions avec un dénouement tout en bonheur.. pour certains.

Le roman sort tout bientot, le 25 juin, aux Éditions Nouvelle Bibliothèque. Je souhaite à Constance Dufort, tout le succès qu’elle mérite.

Service presse numérique confié par les ENB.

Couverture réalisée par Brian Merrant.

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Résumé : New York dans les années 2010. Alice cherche son frère dans Manhattan, rivée à son lecteur MP3. Il ne lui reste que cela de sa vie d’avant : la playlist de son frère Jeff. Ça, et l’arrogance de ses 14 ans.

Jefferson est ici. Elle le trouvera ! Quitte à dormir dans Central Park au cœur de l’automne.

Une rencontre aussi fortuite que désagréable va pourtant bouleverser le déroulement de sa mission.

Mais qui est cette vieille harpie endimanchée au chat teigneux, gesticulant devant le chapelier fou de bronze? Et cet étrange majordome qui la talonne, Alice est persuadée de le connaître…

 

Lien vers les Editions Nouvelle Bibliothèque

Lien vers le blog de Constance Dufort

Terminus {Jonathan Théroude}

Hey coucou !

Aujourd’hui je te présente le service presse d’une jeune et nouvelle maison d’Edition avec laquelle je suis désormais partenaire, les Editions Nouvelle Bibliothèque.

Terminus - Theroude, Jonathan

Bon, c’est un roman dans lequel je n’ai pas réussi à réellement rentrer, malgré ses nombreux points fort et la nature de la plume de Jonathan Théroude.  Après ‘analyse’, il s’avère que c’est plus le genre qui ne me convient pas, plus que le style de l’auteur qui est lui, bien défini et de qualité.

J’ai vraiment ressentis deux parties bien distinctes lors de ma lecture, enfin plutôt deux genres différents. La plupart du récit est vraiment le roman d’introspection par excellence : des réflexions  noires  et sombres sur la vie passée et présente du personnage principal, Vincent Kaplan. A 50 ans, il se retrouve aux alcooliques anonymes à cause de mauvais choix qui l’ont fait sortir du droit chemin. Il avait pourtant une vie bien rangée et une famille parfaite. Il était heureux. Tout au long du roman, nous oscilleront entre passé et présent de manière claire et fluide. Nous tenterons de savoir où et comment cela a dérapé. Une rencontre, une mauvaise décision, un rendez vous manqué..

Cette introspection s’étale sur une grosse partie du livre car c’est vraiment de résilience dont il est question pour Vincent. Faute d’entrain, j’ai trouvé ça long. Et pourtant, le talent de l’auteur est présent ; l’écriture efficace reflète très justement la descente aux enfers de Vincent, triste, morne et sans espoir, au début. Ses réflexions, ses regrets l’entrainent au plus profond de lui-même. On est mal pour lui, on aimerait le secouer pour le sortir de là au plus vite et qu’il reprenne les rennes de sa vie.

On comprend alors très bien que dans la vie, tout est une question de choix, nous reste qu’à faire les bons.

Et puis un jour, le courage est là, un pas, deux pas.. l’avenir semble lui sourire. La plume de l’auteur s’en ressent – ou l’inverse. Quant à moi, j’ai vraiment accroché au moment où sa vie bascule de l’autre côté (je ne peux pas spoiler.. ) La joie et l’espoir s’invitent, grâce à une rencontre, une décision ou un rendez vous, encore..

Un final explosif, surprenant et très bien ficelé. C’est ce que j’ai adoré ! Une plume incisive, saisissante et machiavélique qui tient le lecteur sur une lame de rasoir.. quelle fin !  Une tension plutôt palpable, la dernière page tournée nous laisse suspendu à un fil. Une suite ?

Un grand merci aux Editions Nouvelle Bibliothèque pour ce service presse. Je souhaite à Jonathan Théroude une  très belle réussite pour ce premier roman très prometteur !

Sortie très prochainement.. vous pouvez vous le procurer sur le site des Editions Nouvelles Bibliothèque ICI

Pour vous rentre sur la page de l’auteur, c’est ici (cliques-cliques)

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Résumé : Vincent Kaplan avait tout pour être heureux. Une situation professionnelle, une vie de couple épanouie et une fille merveilleuse. Mais il a tout foiré. Par faiblesse. Ou par vanité. Ou par stupidité peut-être… Une lente descente aux enfers commence. Mais la vie est faite de rencontres. Parfois salvatrices. Une lente remontée vers la lumière s’opère alors. Non sans difficulté. Non sans doute. Non sans appréhension. Le prix du chemin de la rédemption. Peut-être… Il renoue, doucement, avec tout ce qu’il a perdu. Et des ténèbres surgit la lumière. D’abord une faible lueur d’espoir. Ensuite, une folle promesse de retrouvailles avec sa fille, Marie, perdue de vue depuis si longtemps. La vie est faite de rencontres. De bonnes et de mauvaises. Au bon moment ou au mauvais moment. Pour le meilleur et le pire. Pour le meilleur ou le pire.

NOBI