Si je me souviens bien {Hélène Le Bris}

Si je me souviens bien

 

Bonjour tout le monde,

Je vous présente aujourd’hui un beau roman qui parle d’amour, mais pas que.

Le personnage principal c’est Marthe, une femme de 60 ans. Son mari l’a quitté soudainement un jour, peut être pour une autre femme.. Marthe n’en n’est pas sûre. Elle ne se rappelle même pas quand.. C’est lors d’une séance chez le coiffeur, qu’elle va lire un article dans le journal qui parle d’un accident de voiture dans la région. Son mari est pourtant parti il y a longtemps – elle pense – mais elle espère toujours son retour.. et si son absence était expliquée par cet accident ? 

Elle va alors démarrer des recherches et enquêter sur cette affaire : mais comment s’y prendre quand on oublie tout et que l’on est seule ? Un personnage un peu particulier s’invite alors : Al, c’est l’ami peu fréquentable de Marthe. Car oui, Al est son ami cruel : elle est atteinte d’Alzheimer.. Au début, elle rencontrera des personnes peu compréhensibles, mais va aussi croiser un chauffeur de taxi très gentil et serviable. Son enquête trébuche, ne va pas loin au début, mais elle ne lâchera rien et ira jusqu’au bout pour connaitre la raison du départ de son mari. Jusqu’à ce qu’elle le retrouve, coute que coute.

Pas de mélodrame, ce roman se veut assez léger et prend même le ton de l’humour afin de dédramatiser le sujet – qui reste grave. Non pas pour ne pas voir Al, mais comme pour retarder le moment ou il sera là, pour toujours.

Marthe est une personne extrêmement touchante, elle se sait malade mais fait son possible pour rester digne et garder ses souvenirs qui l’a rendent valide. Elle consigne tout ce qu’elle peut sur des fiches, et encore des fiches pour les fiches.. elle est piètre détective mais sais s’entourer de personnes honnêtes qui vont l’aider dans son parcours. C’est l’amour quelle porte à son mari qui va la guider tout au long du roman, les sentiments qui la raccrochent à lui. Elle oublie beaucoup mais l’amour est acquis.

La plume de l’auteure est belle et simple mais le rythme est en adéquation avec la progression de la maladie et les apparitions de Al. Marthe se perd, retrouve ses notes, oublie, mais continue et puis petit à petit.. De belles illustrations comme celles de la couverture parsèment le roman, comme pour rappeler à Marthe qui elle est, quels sont ses souvenirs.

Bien que la fin soit une évidence en soit, elle n’en n’est pas mois brutale, j’ai été aussi perdue et impuissante qu’elle face à cette injustice. Les moments de lucidité deviennent moins présents mais laissent des traces. L’issue de cette maladie ne fait pas de place au bonheur, les proches sont désœuvrés eux aussi.

« Al se fait leur allié pour me garder recluse : il retient mon adresse, bannissant tout espoir de rentrer chez moi. J’ai pourtant bien noté la consigne en évidence, sur la liasse de papier posée près de mon lit. Je la découvre le matin au réveil, j’y repense le soir avant de m’endormir : « retrouver mon adresse ». Malgré tous mes efforts, l’information ne revient pas ».

J’ai beaucoup aimé la couverture : elle reflète un peu l’esprit de Marthe en présence d’Al, confus, brouillon, chargé, un espace où tous les souvenirs sont emmêlés mais quelques détails surgissent de temps à autre. Je n’ai pas pu m’empêcher de la colorier, j’y vois comme une touche d’espoir pour Marthe qui doit garder ces souvenirs heureux, pour ne pas s’y perdre complètement.

Je souhaite beaucoup de succès à Hélène Le Bris pour son premier roman et remercie chaleureusement Eyrolles pour la confiance renouvelée !

 

∴∴∴∴∴∴∴

 

Eyrolles {lien ici}  ◊  192 page  ◊  14€ broché  ◊  13/06/19

 

⇓  ⇓  ⇓  ⇓  ⇓

Et parce qu’il n’y a pas que mon avis qui compte, lisez ceux ci 🙂

Madame Ourse

Ladies Coloc Blog

 

 

Publicité

La liste des prétendants {Sonya Lalli}

La liste des prétendants

 

Bonjour tout le monde !

 

Raina, jeune indienne de 29 ans, vit avec sa grand-mère Nani, au milieu de coutumes et traditions Indiennes ancestrales. Elle a une bonne situation professionnelle, est entourée d’amis mais elle est toujours célibataire. Or, à la veille de ses 30 ans, et bien cela chagrine fortement Nani. Cette dernière décide de faire une liste des prétendants potentiels auxquels elle a pensé pour lui faciliter la tâche.

Oui mais voilà, ce n’est pas forcément dans les plans de Raina tout ça.. car elle est toujours un peu amoureuse de Dev son ex chéri. Mais à la vue du mariage de sa meilleure amie, elle décide de céder et s’embarque dans de drôles d’aventures, enchaine les rendez vous galants – ou pas. Et si c’était un bon moyen pour oublier Dev ?

Oser sortir de cette religion d’héritage, ce conservatisme puissant légué par la famille n’est pas chose aisée.  Raina l’a bien compris. Cette jeune femme est moderne, mais tient à sa Nani. Cruel dilemme que celui de vouloir vivre sa vie et faire plaisir à sa famille en restant dans le moule. Les mœurs évoluent mais pas les mentalités des anciens. Et lorsque la pression familiale est forte et que l’on a la religion en lègue,  on peut se retrouver confronter à faire des choix de principes et non de cœur.. elle osera t’elle s’envoler ?

Sous couvert de comédie romantique, ce roman nous plonge dans les plus pures traditions Indiennes et surtout, les héritages à poursuivre au risque de se faire montrer du doigt – voir pour certains, rejeter carrément. Mais nous assistons aussi à de belles remises en questions, des engueulades, des rendez vous galants assez drôles, une préparation de mariage traditionnelle, des petits mensonges, un coming out.. avec un florilège de personnages attachants et modernes, tous avec une personnalité propre.

Le style de l’auteure est relativement simple, joyeux et actuel. Des touches d’humour parsèment les lignes, afin d’alléger le thème de transmission de valeurs plus doucement. Ce roman reste très frais. Malgré l’immersion dans la religion Indienne, je n’ai pas eu de valse d’émotions, tout est évidement couru d’avance : ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants !

Cette joie de lire est ce qu’on aime aussi dans les romans Eyrolles, des héroïnes qui nous ressemblent et vivent une vie contemporaine entrecoupés d’aléas amoureux – eux aussi contemporains..

Je souhaite beaucoup de succès à l’auteure et remercie Eyrolles pour leur confiance 🙂

 

∴∴∴∴∴∴

 

Eyrolles Pop Littérature (Lien) ◊ 2 mai 2019 ◊ 352 pages ◊ 16€ broché

Romance contemporaine Indienne

 

Et parce qu’il n’y a pas que mon avis qui compte :

 

⇓  ⇓  ⇓  ⇓  ⇓  ⇓

Etoile Livresque

Muffins and books

 

 

 

 

Julien, le bienfaiteur {Gilles Gérardin}

IMG_20190830_172343_601

Julien, quadra marié et père de famille n’en peut plus de son chômage qui lui bouffe sa vie et son couple. Sa confiance en lui en prend un coup, il décide de quitter ce monde pour ne plus être un poids pour sa femme et ses deux filles. Or après quelques recherches, il s’aperçoit que le suicide est bien moins remboursé par les assurances qu’un accident. Il décide de mettre en scène sa propre mort afin de laisser sa famille à l’abri du besoin.

Jouer avec la mort, la préméditer.. drôle de sujet, ma foi qui m’a tout de suite interpellé lorsque j’ai vu ce roman. Comment parler de la mort en étant drôle, comment parler du suicide sans donner d’idées ? La mort programmée, ou fraude à l’assurance, n’était il pas un moyen osé de tendre des perches à d’autres dépressifs ? 

Je me suis pourtant plongée dans le roman de Gilles Gérardin avec délice et beaucoup d’humour.. {noir}. Julien dont on pourrait croire qu’il est le personnage central du roman est gentil, naïf, cupide.. il se frotte à d’autres protagonistes odieux et détestables dont le premier n’est autre que Céline, sa femme ! Plus l’heure approche, plus Julien réalise ce qu’il va faire.. Véritable élan d’amour en premier, il n’en reste pas moins un geste de courage qu’il lui faut affronter.

« La vie a quand même de bon côtés, on ne s’en sépare pas sans regrets »

Ce n’est pas sans compter sur l’aide de sa femme, dès qu’elle a eu vent de l’affaire.. et qui n’hésite pas à l’épauler comme il se doit. On découvre alors une personne au passé sensible certes, mais au présent très motivé par l’appât du gain : elle est très intéressée. Elle tient une place de choix auprès de son mari qu’elle soutient jusqu’à la tombe.. pourvu qu’il y reste.

Selon moi, Céline est l’héroïne du roman.. Toute cette introspection, ces remises en questions, ces aveux si crus sur la personne qu’elle est devenue.. on pourrait presque même la prendre en pitié. Mais non. Pas moi. Elle joue sur les sentiments, cette position de « Lui ou Moi » et cet instinct de survie. Bref, c’est un personnage extrêmement bien travaillé et dont la personnalité est rendue discutable. On l’aime autant qu’on la déteste. Quant aux filles, véritables pestes en devenir qui n’hésitent pas elles non plus, à lister les choses qu’elles feront avec l’héritage, sous les yeux de leur père.. On peut dire que Julien est soutenu, ou presque.

L’alternance entre ces deux narrateurs – Julien et Céline – apporte une dimension vraiment opposée ; les motivations de chacun prêtent à une conversation jubilatoire. Le ton est donné malgré les objectifs et la manière d’y arriver, lorsqu’un hésite, l’autre le pousse doucement vers le trou..

Le final m’a laissé de marbre – sans jeu de mots. Je n’ai pas saisi l’arrivée au pouvoir de ce mini héro qui se baladait tout au long du roman. Zut.

En bref, un roman qui m’a beaucoup plus, un scénario cynique et méchamment drôle, un récit politiquement incorrect qui joue avec les tentations pécuniaires de l‘être humain.. Jusqu’où peut-on aller par amour ou désamour ? Ce roman détonne des autres livres parus chez Eyrolles, nous sommes loin du feelgood. C’est une balance entre drame et humour. Quoi que.. On rit mais jaune, on se remet en questions sur un sujet dur : se donner la mort par amour, par lâcheté ? Car finalement, c’est bien par amour pour sa famille que Julien en vient à penser au suicide. Mais connait-on bien les gens qui partagent notre vie et le méritent-ils ?

 « Julien, le bienfaiteur » est un roman inclassable, qui oscille entre humour noir, ode à la vie et thriller d’amour.

 

Merci à l’auteur pour ce premier roman très réussi, ainsi qu’à Eyrolles
pour m’avoir permis cette lecture.

 

∴ ∴ ∴ ∴ ∴ ∴

 

Eyrolles Pop Littérature (lien} ◊ sortie le 16/07/2019 ◊ 16€ en broché ◊ 272 pages

 

Et parce qu’il n’y a pas que mon avis qui compte :

Entre deux pages

 

Une vie plus belle que mes rêves {Marilyse Trécourt} + cadeau inside

Une vie plus belle que mes rêves0

 

Bonjour à tous,

Je confirme que chez moi, l’humeur du jour (ou du moment, du mois.. voir du semestre..) me dicte un peu mes lectures. N’ayant pas qu’un seul thème de prédilection, je me ballade dans ma bibliothèque au grès de mon état d’esprit. Et par quelle opération du-Dit-Saint, je me retrouve avec une lecture qui répond aux attentes cachées du moment.

« Une vie plus belle que mes rêves » c’est encore une rencontre avec des mots, des émotions. La Félicie profonde, manque cruellement de confiance en soi et n’aime pas forcément les psys. Alors les livres « qui font du bien » remplissent parfaitement leurs fonctions de temps à autre : des héroïnes comme vous et moi, à qui il arrive des tracas comme à vous et moi et qui se posent à un moment de leur vie des questions sur le moi profond, le-qui-je-suis, dans quel état j’ère etc… pour ouvrir enfin leurs ailes et oser dévoiler leur vraie personne. J’aime, j’aime, j’aime…

Dans ce roman, Louise trentaine bien passée, perd son job avec un consentement évident : c’est normal, elle est nulle, il y a mieux qu’elle etc.. Les premiers jours sont assez rudes, la relation avec chéri-plutôt organisé et stressé en rajoute un peu mais elle décide de prendre un peu de temps pour elle afin de se retrouver. Pour ce faire, quoi de mieux que se re-mettre à ses premiers amours : le dessin et la peinture.

Mais un matin au réveil, elle trouve une toile fraichement peinte dans sa cuisine. Elle n’a aucun souvenir de l’avoir faite mais sait aussi que personne n’a pu entrer chez elle pour l’y déposer. Le dessin représente quelque-chose qui lui parle mais aussi étrange soit-il, tout est flou dans son esprit. C’est à partir de là que vont commencer ces drôles d’aventures, semées de rêves troublants, oscillants entre l’irréel et l’imaginaire. Aussi, Louise partira en voyage, découvrira les secrets de ses rêves, rencontrera des personnes qui vont éclairer son chemin.. Arrivera-t-elle à s’affirmer et être heureuse de ce qu’elle est ?  

En parallèle et dans le passé, nous suivons deux adolescents qui vont très vite tomber amoureux, d’un amour, beau, profond et sincère pour leur âge.. La vie se chargera de leur avenir, malgré eux.

Les deux histoires vont s’entremêler, au début un peu de manière bancale car on ne voit pas franchement ce que pourrait avoir en commun ces personnages. Et puis au fil des rencontres, des rêves, tout s’éclaire.

Partant d’une histoire presque banale, teintée d’une touche de fantastique et de voyages dans les rêves, Marilyse Trécourt nous fera plonger au cœur de nos émotions et de nos peurs. De la plus petite et insignifiante peur, à celle qui nous paralyse le corps tout entier, nous empêche de vivre pleinement et être nous même. Des souvenirs douloureux, des histoires que l’on voudrait oublier.. rangés dans une boite au fond de notre cœur mais.. que deviennent ces boites au fil du temps ?

On n’imagine pas assez que beaucoup de choses partent de notre enfance, d’évènements vécus, de l’éducation que l’on reçoit… nous sommes ce que nous avons appris à être. Il est parfois difficile d’ouvrir ses ailes et d’affronter sa vie ou ses peurs.

Avec l’histoire de Louise, ce roman nous offre les clefs de notre épanouissement : il nous permet de dédramatiser nos actes,  nous confirme que nous sommes les seuls maitres de notre bien être, et qu’êtres libres de nos choix, nous permet de vivre pleinement nos rêves.

« Tout est possible si on y croit »

 La fin du livre est agrémentée de petits tests et d’objectifs pour gagner (et garder) cette confiance en soi. L’auteure vous invitera à vous poser les bonnes questions sur votre bonheur, vos qualités et vos capacités cachées – car nous en avons tous. Une manière positive et bienveillante d’aller puiser votre nature et l’exposer aux yeux de votre entourage. En bref, vous épanouir...

Un immense merci à Eyrolles pour cette lecture ainsi que pour cette soirée magique dans ce sympathique bar à cocktails ( !!) où j’ai pu rencontrer Marilyse Trécourt lors de la soirée de lancement (oui je suis suuuper à la bourre dans mes chroniques !). Marilyse est une auteure vraiment charmante, très disponible et riche d’une bienveillance communicative. MERCI

 

Lien vers la fiche article des Editions Eyrolles

 

∴ ∴ ∴ ∴ ∴ ∴

 

Une vie plus belle que mes reves

 

Comme promis, litteul cadeau inside !

⇓ ⇓ ⇓ ⇓ ⇓ ⇓

Je vous propose de remporter les épreuves non corrigées de ce roman (pas celui de la photo du blog !) , ainsi qu’un tote bag à son effigie (celui de la photo)

Pour cela, il vous suffit de me laisser un message en commentaire  et je mettrai encore une fois votre nom dans le choipeau magique..

Et si le cœur vous en dit et que vous appréciez mes avis de lectures, vous pouvez vous abonner à ce blog, c’est toujours appréciable d’avoir d’autres personnes avec qui partager ses lectures ♥

Ce petit concours est aussi ouvert sur Instagram pour gâter les abonnés des deux plateformes.

Le tirage au sort se fera… un jour 🙂

Nb : pas de compte concours..

 

 

∧ ∨ ∧ ∨ ∧ ∨ ∧ ∨

 

D’autre lecteurs conquis :

Un peu de lecture

Entre deux livres

 

 

Reviens quand tu veux {Mélanie Taquet}

Reviens quand tu veux 1

Pour la petite (grande) histoire, ce roman m’a été remis lors de la soirée de lancement proposé par les Editions Eyrolles, le 6 mars, à Paris. Nous étions une petite trentaine, autour de Claire et Aurélia, les deux attachées de presse Eyrolles et… Mélanie Taquet. Je suivais l’auteure depuis son premier tome « Reste aussi longtemps que tu voudras », lu l’an passé, j’avais beaucoup aimé (ma chronique est ICI) Elle  a tout le temps la pêche sur les photos des réseaux sociaux et j’imaginais bien qu’une rencontre avec elle serait super sympa. Mon sixième sens ne m’a pas trompé, Mélanie est juste une merveilleuse personne, gentille, abordable, drôle et  qui nous ébloui avec son sourire permanent (c’en est même rageant, elle sourit ToutLetemps – genre la fille est un bisounours et il n’y a que des paillettes autour d’elle). Bref, la soirée a été une première pour moi et j’avoue avoir vraiment aimé me retrouver dans ce milieu très littéraire.

Je remercie encore chaleureusement Eyrolles pour cette belle soirée, pour les trop chouettes cadeaux qui nous ont été remis, en plus des 2 romans dédicacés et Mélanie Taquet pour sa positive attitude, sa patience et sa générosité.

Reviens quand tu veux 2

Tout ça pour dire….

Je retrouve avec grand plaisir les personnages du premier tome  et  je dois dire que j’attendais Nina au tournant. Effectivement, je ne l’avais guerre aimé dans ce premier opus. Ne me demandez pas pourquoi, c’est certainement perso, mais j’ai vraiment détesté son attitude, bien que je comprenne certains points, sa fuite à pour moi été de trop.

Ce second tome se déroule 3 ans après. A un nouveau tournant de sa vie, Nina décide de revenir à Florence pour retrouver ses amis et surtout, essayer de se faire pardonner son attitude (de mauvaise fille 😉 ). Le temps à passé, les personnages ont évolué, continué leur vie, l’ont repris, certains se sont séparés, d’autres se marient, d’autres encore sont seuls.. 

Avec une plume fluide, fraiche et réellement imagée, l’auteure nous emporte en voyage. Tout d’abord, retour à Florence, charmante ville Italienne, où nous déambulerons à nouveau dans ses rues et ses commerces mais aussi dans le sud de l’Italie, pour le mariage de Marco. J’ai encore pris plaisir à découvrir cette ville et je n’ai maintenant qu’une envie, c’est de prendre un billet pour sentir ces odeurs de café et entendre chanter cet accent si sexy !

Mais le voyage ne s’arrête pas là, l’auteure nous invite aussi et surtout, à l’intérieur de nous même et sous couvert de cette lecture qui peut paraitre feelgood, elle nous pousse dans nos retranchements et nous interroge sur les questions de nos choix de vie. Nos sentiments les plus profonds sont chamboulés, nos principes mis à mal, refoulés jusqu’aux limites ; questionnement, choix, pardon, introspection.. Devons nous toujours être face au mur pour enfin ouvrir les yeux et avoir le courage prendre les bonnes décisions pour notre bonheur ?

Et Nina dans tout ça ?  Difficile de ne pas spoiler : elle a mûri, réfléchi et reprends les rennes de sa vie. Elle entretien enfin une relation avec son fils, compliquée et délicate mais elle fait ce qu’elle peut pour instaurer un lien sain et rempli de sentiments. Bien qu’elle continue de se chercher, elle est sur une voix encore douloureuse mais qui s’avère prometteuse.

Ses anciens amis, eux, ont aussi fait leur bout de chemin : quand  certain ont pardonné, d’autre se sont murés dans une vie qui les protège – peut être un temps. Mais le retour de Nina n’est pas sans conséquences pour tout le monde.

Hannah est toujours en avant dans ce second tome ; ses doutes face à ses difficultés d’être mère sont toujours présents et elle semble s’être murée derrière de solides remparts. Julien fait son apparition en première ligne et on découvre un personnage tellement.. tellement.. Antipathique, méchant, injuste, ou  détruit peut être ?! Il y aurait tant à discuter sur son personnage, en tant que femme, difficile de se mettre dans sa peau pour faire comprendre ce qu’il a endurer, quelle est sa vision.   Mais celui qui m’a le plus touché cette fois, c’est Marco. Je suis sûre que l‘on a tous été confrontés à ce qui lui arrive, être au pied du mur, sentir que notre vie nous échappe mais qu’il nous manque ce gramme de courage pour être libre d’aimer et d’être heureux… L’être humain est complexe, la fuite est si accessible, mais à quel prix ?

L’auteure a encore une fois mis le doigt sur des sentiments très complexes mais réellement humains et fréquents, avouons-le. Cette complexité des relations, ces attitudes, ces mœurs à respecter,  ces choix de vie que nous nous permettons au nom de l’amitié.. Derrière tout ça, il y a aussi des être humains avec leurs faiblesses et leurs cicatrices..

J’ai trouvé ce second tome encore plus sincère et plus vrai : les personnages pourraient être vous ou moi, leurs réactions sont plus qu’humaines et certainement très dures, et peuvent dévaster un entourage, une vie, des espoirs. Cela confirme qu’on ne peut pas juger une situation tant qu’on y est pas confronté. L’auteur a superbement joué avec les sentiments, les émotions mais c’est pour notre bien.

Vous pouvez lire ce tome indépendamment du premier mais je vous conseille tout de même de lire d’abord « Reste aussi longtemps que tu voudras », qui vous apportera des informations nécessaires à la bonne compréhension des personnages et suivre au mieux leur évolution dans le tome 2. Et puis rien que pour passer un agréable moment à Florence une seconde fois !

Pour ma part, j’ai A-do-ré ce roman ! .. je m’en veux – un peu – d’avoir autant dénigrer Nina, mais l’auteur l’a réellement transformée, c’est un personnage très entier et vrai.. Elle a encore du chemin, comme nous tous, mais oui, elle est sur la bonne voie. La fin est sublime, telle que je l’attendais : ni rose, ni noire. On y laisse des plumes mais n’est-ce pas cela « être en vie » ?

Je suis définitivement fan de Mélanie Taquet, c’est une auteure à suivre assurément !

∴ ∴ ∴ ∴ ∴

Résumé : C’est avec appréhension que Nina retourne en Italie à l’occasion du mariage de son meilleur ami Marco. Trois ans plus tôt, une fuite éperdue l’avait conduite à Florence où elle s’était égarée pour mieux se retrouver. Ce séjour cathartique avait réconcilié Nina avec son rôle de mère, au prix de ruptures qui lui avaient laissé un goût amer. En revenant sur ses pas, Nina espère obtenir le pardon des êtres qu’elle a blessés et poursuivre sa quête identitaire. Au contact de la jeune femme, les souvenirs se ravivent, les anciennes passions se réveillent, les non-dits se révèlent. Alors que les certitudes des uns et des autres chancellent, les chemins qu’on pensait tout tracés prennent un cours imprévu.

 

Sortie le 07/03/2019 ◊ Eyrolles ◊ 304 pages ◊ 16€

Lien vers la fiche produit chez Eyrolles, c’est ICI

IMG_20190307_124753_909