Seul face au large, mon Vendée Globe en 100 mots {Fabrice Amédéo}

Coucou les copains !

Ça va comment chez vous ? Ici, c’est toujours ‘la belle vie’ : quand je me rappelle mes années ‘boulot’ à Clichy, avec comme vue de mon bureau, les rails des trains allant à la gare St Lazare au milieu des immeubles… et que je vois mon panorama quotidien.., plage, sable fin et eaux très transparentes, on ne peut vraiment pas se plaindre ! On ne croirait pas être toujours en Europe.

De l’eau, mon prochain auteur en a vu, des tonnes, peut être pas toujours turquoise. Quand au sable blanc, il n’a vu que ceux du départ et de l’arrivée, ceux d’Olonne : vous voyez de quoi je parle ?

Lors de l’avant dernière Masse Critique Babélio, j’avais coché 2-3 livres mais j’en espérais un plus que tout.. celui de Fabrice Amédéo, un des coureurs du Vendée Globe 2016 – 2017. C’est avec grande surprise que j’ai été sélectionnée pour ce livre : Seul face au large, mon Vendée Globe en 100 mots , le livre de mes rêves (soyons folles :p )(nan mais j’en ai plein plein d’autres !!)

Bon il y a eu un ptit loupé avec les envois.. je n’a pas pu recevoir le livre avant de quitter la France, ce n’est pas faute d’avoir attendu.. J’ai du l’acheter en ebook sur le net pour pouvoir le lire et donner mon avis (et mon beau broché est quelque part dans un entrepôt de stockage du courrier.. bouh…). Bref.

seul face au large

Avec ce livre, nous sommes loin des histoires d’amour, des feel-good ou encore des thrillers SM.. quoi que. Perso je trouve que les participants sont des grands malades et tout un mélange de sensations fortes les traversent aussi !

Ce livre est une autobiographie de l’auteur lors de ‘la plus grande histoire de sa vie’, comme il aime à le dire : le Vendée Globe qu’il a réalisé en 2016 – 2017 : au fil des pages, il nous fait partager sa passion avec un grand P.. comme celle que l’on pourrait avoir avec nos livres, oui, oui.. !

Mais cette autobiographie est originale : les moments forts sont retracés par ordre alphabétique, histoire de ne rien oublier et de tous les lister..

Le premier mot est ‘Abandon‘, le dernier est ‘Zone de convergence intertropicale‘ en passant par Mort, Solitude, Etoiles, Cris, Enfants, Bonheur et Rêves.. imaginez toute une palette d’émotions au travers de ce tour du monde en solitaire. Alors certes, le récit n’est pas forcément dans l’ordre chronologique de la course, mais qu’est-ce qu’on s’en fou ! Ce qui importe c’est de ressentir le voyage intérieur qu’il a fait, les moments forts tels qu’il les a vécu et perso, ça a fonctionné chez moi ! peut être parce que je revis certaines de mes « toutes petites » navigations, en bien moins dures oui 🙂 mais tout y est : le stress d’un gros temps, la pluie, le sel, le froid, être coupé du monde, mais aussi la joie de vivre certaines nav de nuit, les étoiles, l’heure du coup de fil aux proches restés à terre, voir des dauphins… Et puis toute la préparation pour ce projet aussi, ce n’est pas rien et rien n’est laissé au hasard.

Le style d’écriture est très abordable et totalement compréhensible, malgré tout le vocabulaire marin qu’il nécessite. C’est un être humain en quête de liberté et de dépassement de soi qui parle.. Pour les non initiés, ce n’est certes pas évident : J1, grain à 26 noeuds, passer sous Spi, Pot au noir.. mais on en apprend beaucoup aussi. Chaque « lettre-mot » est très souvent accompagnée de petites citations en référence à d’autres navigateurs ou écrivains, empruntées de tel ou tel livre.

Le ivre est agrémenté de photos pendant le voyage, on imagine encore plus les conditions de l’évènement, ses conditions de vie dans son bateau.

Vous l’aurez compris, c’est banco pour moi, j’ai beaucoup aimé ce livre ! il me parle. J’ai conscience que je ne vis pas du tout un Vendée Globe, mais je comprends complètement les émotions qu’il décrit : sortir de sa zone de confort, c’est vivre intensément et libre ! C’est repousser ses limites – et les connaitre – c’est devenir celui que nous sommes vraiment, à l’intérieur.

Merci à Babélio et aux Editions Glénat pour m’avoir permise de lire ce livre, ainsi que Fabrice Amédéo pour me faire rêver encore plus..

Coup de coeur marin 🙂

[…] Mais ce que je retiens de ces 100 jours de solitude, c’est que l’on peut toujours aller plus haut, toujours aller puiser encore et encore des ressources au plus profond de soi. Le dépassement de soi n’est pas statique mais dynamique. […] Cette nuit j’ai touché le fond. Ou en tout cas, je me suis dis que je le touchais et qu’il n’y avait plus rien à aller chercher pour faire face à une nouvelle difficulté […] Mais à chaque fois, j’ai trouvé quelque-chose au fond de moi, un résidu de flamme pou continuer encore et encore, pour survivre.. […]

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Résumé : Sur vingt-neuf concurrents, seuls dix-huit ont franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2016-2017 et Fabrice Amedeo est de ceux-là. Une superbe performance pour celui qui, il y a moins de deux ans, prenait le métro tous les jours pour se rendre à la rédaction du Figaro.

« Ce départ du Vendée Globe, je suis allé le chercher à la force de mes poignets : trouver des partenaires, créer mon entreprise, acheter un bateau, apprendre à naviguer en IMOCA, me préparer physiquement, apprendre à réparer mon bateau… Être au départ de cette course était en soi une victoire. Mais le plus gros m’attendait. Un Everest personnel, 27 000 milles nautiques en solitaire autour du globe. »

Un Everest qui ne se dévoile vraiment qu’à la lumière de l’expérience, constitué d’étapes à franchir et d’épreuves à surmonter : la première nuit en mer, le passage de l’équateur, les tempêtes, le cap Horn, les pannes et la casse, le froid, les icebergs, la peur, la solitude, l’épuisement, la faim… Un véritable parcours du combattant de plusieurs mois, heureusement jalonné de moments dont la beauté est décuplée par l’intensité de l’aventure. De sa plume alerte, Fabrice Amedeo nous emmène dans son sillage, celui d’un homme heureux en mer qui a vaincu son Everest.

Vous pouvez vous procurer ce livre ICI ou encore ICI !

 

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