Les fables de la Fontaine en argot illustrés {Jean Louis Azencott}

Hello la compagnie !

Aujourd’hui nous allons redécouvrir les bonnes vieilles fables de la Fontaine mais version plutôt rigolotes !

Fables fontaine

C’est ma buissonnière qui a remporté ce livre lors de la Masse Critique Babelio. Elle était très intéressée car cela pouvait agrémenter nos cours de français de manière plutôt sympa. Or, je n’ai pas fais fonctionner ma mémoire qui aurait pu me rappeler que l’argot n’est pas forcément adapté à de « jeunes enfants ». Mon père était boucher et parlait beaucoup en argot avec ses collègues. Il m’avait affublé d’un gentil surnom argotique.. 🙂

Nous avons donc feuilleté le livre avec beaucoup d’attention car le langage est – c’est vrai – plutôt spécial quelquefois !! J’ai donc fini le livre seule car je ne me voyais pas du tout lui expliquer certains termes.. 🙂

Les fables sont reprises intégralement en argot, c’est super bien fait, j’ai beaucoup rit ! Ce langage est d’un franc parlé, bien franchouillard quelquefois et c’est très drôle ! La morale de l’histoire est quelque-peu grasse mais on s’en fiche, le ton est donné 🙂 A la fin de chaque texte de Jean Louis Azencott, la fable originale est reprise écrite, telle que nous la connaissons, suivie également d’illustrations toutes aussi amusantes les unes que les autres. La fin du livre est accompagnée d’un dictionnaire d’argot afin de nous aider dans la compréhension de certains termes, c’est top !

Au final, un ouvrage certainement pas destiné aux enfants mais qui remplit très bien sa fonction de nous faire replonger dans l’univers décalé et populaire de notre cher La Fontaine ..

Un petit extrait pour vous donner le ton :

Le Corbeau et le Renard. Un pignouf de corbaque croassait pépère sur la branche d’un touffu pâlichon, un from’ton bien fumant carré dans la trompe. Un renard qui musardait dans l’secteur, flatteur et tringlomane notoire, lui bonit à peu près c’te jactance : – Eh, salut Ô superbe blakos, j’avais jamais gaffé que vous étiez aussi choucard et si bien balancé, diantre ! Puis vous êtes trop stylé avec vot’ sape noire, un vrai caïd, puis tellement baraqué, vous avez des endosses de catcheur, ma parole… Et le premier qui renaude, j’y cloque le beignet séance tenante ! – Taratata l’canidé ! mâchouilla l’oiseau entre ses ratiches primitives, sans pour autant relâcher sa bectance, pressentant une entourloupe vacharde. Vous me flattez, cher ami, au point de m’filer de l’oxygène dans ma tuyauterie à raisiné…

Ce n’est qu’une infime partie de ces textes emplis d’humour et que j’ai vraiment eu plaisir à découvrir. Je remercie les Editions Zinedi et Babelio pour m’avoir fait passer un si bon moment !

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Résumé : Ces fables revisitées proposent de décrypter l’univers de Jean de La Fontaine pour en faire jaillir toute la substance, l’humour, l’humanité et la morale. Les mots d’argot employés par Jean-Louis Azencott sont un cocktail de langages populaires d’époques et de corporations variées : du parler malfrat à celui de la police en passant par « du boucher au temps des Halles de Paris, de la finance, des camelots et forains, du « milieu », jusqu’au langage urbain des cités d’aujourd’hui. La présentation des fables originales de Jean de La Fontaine en regard de celles de Jean-Louis Azencott permet d’en saisir tout le sens et de mieux apprécier la libre interprétation de l’auteur, soulignée par des illustrations tout aussi humoristiques.

Broché : 132 pages

Edition : Zinedi

Sortie : 13 octobre 2016

 

 

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