Mercredi c’est trop permis !
Alex vient de se faire renvoyer de son lycée pour avoir tagué des choses peu sympas sur le sol du gymnase.. Arrivée dans son nouvel établissement, la première chose à faire sera de passer inaperçue : pas facile quand on est schizophrène et que notre réputation à l’air d’avoir suivie jusqu’ici. Il va falloir la jouer fine.
C’est très rapidement que nous allons nous plonger dans l’univers d’Alex : un monde de craintes, de folies, de doutes. Elle n’a de cesse de se demander si cela est bien réel, si ceci est inventé ? Nous même sommes incapables de cerner le vrai du faux et on s’imagine aisément la vie qu’elle subi quotidiennement.
Heureusement, elle peut compter sur sa famille et son meilleur ami pour la soutenir tant bien que mal. Au lycée, elle fera la rencontre de Miles, jeune homme particulier lui aussi : que cache son air agressif et hautain ? Pourtant, elle semble déjà le connaitre, des brides de souvenirs refont surface sans arrêts. Un rêve revient sans cesse, une personne aux yeux bleus qui la regarde et une histoire de « homard à sauver » dans l’aquarium d’un magasin lorsqu’elle était jeune.. c’est tout ce qui lui reste en tête. Est-ce son imagination qui lui joue encore des tours ? Miles est il réel ?
De plus, une intrigue au goût de harcèlement scolaire se mettra en place au sein du lycée, un drame s’est passé quelques années auparavant et l’attitude de certaines personnes est plus que suspicieuse.. Miles, Alex et la petite bande vont devoir démêler l’affaire.
Une flopée de sympathiques personnages sont présents autour d’eux, tous avec leurs particularités et leur intérêt – ou pas.
Cependant, j’ai trouvé dommage que la schizophrénie soit mise en second plan à la faveur de cette petite enquête au milieu de tout ce petit monde. C’est vrai que j’aurai peut être aimé que le sujet soir traité un peu plus en profondeur. Il me semble qu’il s’agit là d’un sujet fort et important, qu’Alex le vit mal et ne sait pas à qui en parler – voire même est gênée d’en parler, de ce fait un roman destiné aux ados pourrait peut être permettre de les « aider » dans cette démarche. Ou même, de pouvoir comprendre un peu plus un de nos proches dans ce cas sensible.. Ce n’est qu’à la fin, le twist déroutant qui met en évidence une des facettes de ces hallucinations : des vérités qui sautent à la figure, qui peuvent faire perdre pied.. malgré quelques doutes à la lecture, les révélations m’ont vraiment peiné car on peut complètement comprendre ce que vivent les « schizophrènes ».
A part cette petite exigence capricieuse, j’ai bien aimé ce roman, il se lit bien et reste une chouette fiction jeunesse – à l’Américaine, toute en légèreté.
Traduit par Fabienne Vidallet
Lecture numérique
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R-Jeunes adultes ∞ Nov 2015 ∞ 450 pages ∞ 18,50€ broché
Et parce qu’il n’y a pas que mon avis qui compte, il y en a par ici aussi 🙂